Les Légendes du VIỆT VŨ ÐẠO

La légende des 5 chevaliers

Le Vu Dao serait, à l’origine, la discipline des « 5 », ou les cinq disciplines enseignées au sein de l’École.

A l’appui d’une ancienne légende, les fondateurs du Viêt Vu Dao établissent sa naissance, à l’époque des Ming (15ème siècle).

Cette légende nous raconte l’histoire de cinq chevaliers, experts en arts martiaux, tenant leur prodigieux savoir de multiples rencontres, faites au hasard de leurs pérégrinations.

Chacun d’eux excellait dans l’art du combat.

Chacun dans une arme différente.

Par les aléas des poussées migratoires vers le sud du pays, ceux-ci vinrent s’établir dans la province de Phuoc Tuy.

Face à l’occupation chinoise, ils décidèrent de rassembler leurs connaissances, transformant cette synthèse en une redoutable méthode de combat.

Chacun à son tour initia les habitants de la province…

Les résultats étaient tels, que l’occupant fut définitivement chassé des provinces du sud.

C’est ainsi que les pratiquants du Viêt Vu Dao étaient rompus à la science du combat à mains nues, spécialité de l’un des experts, du maniement du fléau, spécialité du second, du bâton, où excellait le troisième, du sabre, domaine du quatrième, et de « l’intelligence » dont se servait le dernier.

C’est peut-être là, la signification du Vu ou Wu Dao, discipline des cinq maîtres, ou discipline des cinq armes, ou encore « les cinq disciplines »…

La Légende de la jeune fille de Dào

Une autre légende dit que le Viêt Vu Dao naquit, après que des habitants eurent chassé les occupants chinois de leur village, grâce à la complicité d’une jeune danseuse.

Au 15ème siècle, à l’époque Ming, cette paysanne du village de Dào, chantait et dansait avec un tel charme, qu’elle put gagner la confiance des guerriers chinois qui occupaient son hameau.

Informant ses compatriotes des projets militaires chinois, glanés çà et là, elle aida ainsi à la libération de son village.

Chacun, de nos jours, connaît le Hat à Dào (ou Chant de la jeune fille du village de Dào)

La légende des guerriers déguisés

Une histoire comparable fait état de guerriers, déguisés en danseuses, qui parvinrent à tromper la vigilance des envahisseurs.

Réussissant à s’introduire par ruse, dans le camp fortifié des chinois, ils réussirent à vaincre leurs ennemis, et purent ainsi les chasser du pays, et libérer leurs terres.

Dans le cas de ces deux dernières légendes, VU viendrait de cette idée de danse…

Et ce détail n’est pas sans importance…

Car c’est au travers de la danse, du chant, et du théâtre, notamment, que les arts martiaux traditionnels vietnamiens, ont, en partie, vu leur continuité être assurée.

En effet, ces pratiquants d’arts martiaux dits « populaires » se trouvaient un peu partout, et surtout parmi les comédiens de cirque ou de théâtre, en raison des nécessités de leurs compositions artistiques (rôles de rois et de chevaliers des époques héroïques, notamment)…